Rapport d'une mission [Lucius]

Le soleil venait à peine de montrer le bout de son nez, que Nessa était réveillée.
Elle avait quitté la maisonnée devenue familiale, laissant Shuei et Wilwaryn dormirent encore un peu, pour rejoindre le château numendilien. Elle avait appris la veille d'une nouvelle mission à faire avec certains de ses co-équipiers.

Chevauchant Hestia, elle était habillée de sa tenue habituelle tel que son corset et pantalon en cuir marron, complétées de ses bottes en cuir légèrement tallonées. Le temps était affreusement glaciale à cette heure du matin. Nessa se rajouta une cape à capuche en cuir durant le trajet.
Les numendiliens ne craignaient le froid, mais devaient se protéger, les gersures étaient fréquentes et douloureuses.

Nessa était armée de son arc Arkos, de son épée Fidèle et de sa glaive. Elle ne mit que peu de temps à arriver à la caserne militaire, retrouvant là-bas les soldats de la veille qui l'attendaient déjà. La jeune femme fut vite au courant de sa mission. Celle-ci consistait à se rendre dans les forêts de Talmark, afin de surveiller la faune, qui ces temps-ci connaissaient beaucoup de pertes. Ces dernières entraînaient un déséquilibre dans la chaîne alimentaire, et la plupart des bêtes devenaient folles alliées.

Nessa devait savoir d'où provenait ce problème, et si tout cela venait de la nature elle-même, ou si elle venait des humaines.
La mission dura de nombreuses heures, d'abord parce que rejoindre les landes de Talrak prenaient du temps, mais aussi parce qu'ils étaient difficile d'explorer les moindres recoins pour trouver la solution au problème.
Mais celle-ci arriva, en effet, à cette période, bon nombre de fleurs disparaissaient pour revenir quand la toundra ferait moins des siennes. A ce moment là, d'autres vinrent les remplacer, et Nessa apperçut de drôles de plantes qu'elle n'avait jamais vu auparavant.
Quelques soldats prirent des échantillons de ces plantes douteuses, et la troupe repartit vers le château. Mais avant cela, ils durent faire face à plusieurs rokhs certainement affamés et violents. Il devait y en avoir bien cinq, et un des co-équipiers de Nessa , Erael, fut attaqué durement aux yeux par l'un d'entre eux.
La jeune femme quant à elle s'occupa de deux des bêtes à l'aide de son arc qu'elle maîtrisait bien, bien qu'elle fut légèrement blessée par l'un d'entre eux au cou. Résultat : Il y eut quelques blessés mais peu graves, mise à part Erael. Le groupe repartit vers le château pour faire un constat de la santé de la faune à Talrak.

Nessa chercha son général des yeux, Lucius, bien qu'elle ne veuille point le voir. Quand leurs regards se croisèrent, Nessa fit tomber sa capuche de sa tête et tous deux vinrent vers l'autre en même temps.

Général, je viens vous faire notre rapport de la mission déterminée ce matin même. Mais d'abord nous avons eut à faire à plusiuers Rokhs, et le soldat Erael est gravement blessé au visage. Il faudrait vite le soigner car sa vue est en danger.

Nessa s'occupait énormément des personnes blessées, elle ne supportait perdre quelqu'un. La troupe était derrière elle et commençait à faire les premiers soins aux quelques blessées. Quant à Lucius, elle le vouvoyait, et était assez froide, bien qu'ils se connaissent depuis son arrivée dans l'armée, c'est à dire 2 ans. Elle avait comme qui dirait une dent contre lui en ce moment même, pour un fait qui était lui aussi très récent.

Les deux ne s'étaient jamais très bien entendus, car Nessa n'était pas du genre à se laisser avoir, surtout par un homme et surtout quand on s'attaquait à un de ses frères. Et pourtant cette situtation amusait la plupart des hommes, qui faisaient deux têtes de plus qu'elle, à son grand désespoir...

Une aube glaciale, parcourant les terres de Numendil comme un animal affamé de chaleur, avide d'étendre sa conquête polaire de quelques lieues encore, avide de faire plier sous ses crocs givrés, de nouveaux prétendants au titre de Guerrier du Nord. Un rude adversaire, immatériel et pourtant saisissant, omniprésent d'une force inexplicablement oppressante. Un calme doucereux s'annonce, une tempête se prépare. C'était dans cette optique de défi récurent que Lucius entamait chaque nouvelle journée, chaque souffle, chaque seconde.

Se levant sans ménagement, il déambula nu dans sa chambre durant plusieurs minutes, sans réel but, digérant avec amertume les rêves, ou plutôt cauchemars de la veille. A vrai dire ce songe restait sensiblement le même ; un homme à la chevelure argentée qui court dans la forêt de glace. Sans vêtements, sans destination précise, juste cette envie de courir sans fin, poussé par un instinct enfoui en chaque homme, et qui ne demande qu'une seule occasion pour s'échapper et à son tour, vagabonder librement. L'homme s'arrête soudainement, décrit un arc de cercle et dévoile son visage...Il est général de l'armée Numendilienne et prononce son propre nom, ou serait-il plus judicieux de dire : le "grogne".

"Lucius"

Est-ce son esprit qui commence à faiblir ? ou bien n'est-ce qu'une simple peur qui se matérialise en rêve ? Non, ce n'était pas une simple peur, mais une réelle phobie. Si il devait un jour perdre sa raison au profit d'une quelconque sauvagerie, il espérait se trouver aux côtés d'un être pensant, un être humain, qui aurait l'intelligence de l'achever...
Méditer, comme il était en train de le faire, lui permettait de contrôler ses pulsions destructrices, et de préparer son mental à vivre une nouvelle journée de liberté.
Cela devenait presque obsessionnel, mais après chaque méditation, il fallait s'entraîner physiquement, endurcir son corps et améliorer encore et toujours sa technique, éviter la rouille. C'est ainsi qu'après sa toilette il partit s'entrainer, courant durant plusieurs heures, muni de son sabre d'ombre.

Le retour était toujours plus dur, puisque la fatigue des muscles rudement réveillés se faisait sentir, mais ils étaient fin prêts pour la suite. Lucius était devenu bien assez aguerri dans l'art du duel à l'épée pour émettre une opinion juste et distinguée. En effet il trouvait la manière de combattre des fantassins ordinaires bien trop rigide et linéaire. Dans ce sens, ses deux sabres à la lame courbée offraient de plus amples possibilités de manœuvres. Ainsi il effectuait des gestes circulaires, rapides et fluides, dans un mélange de dextérité et d'expérimentation intéressant.

Lorsque son corps fatiguait à un point raisonnable, le général rentrait dans ses quartiers pour de nouveau se toiletter et prendre du repos. C'est d'ailleurs à ce moment là qu'il se souvint de la mission attribuée au groupe d'une jeune guerrière, prénommée Nessa, si ses souvenirs étaient bons. Il se rendit à la caserne, habillé avec élégance, non seulement pour montrer son autorité, mais également pour imposer d'emblée une certaine forme de respect et de discipline. Il se devait de montrer l'exemple. Dès son arrivée, plusieurs hommes d'armes le saluèrent avec distinction et le général se contentait d'un simple hochement de tête.
Ne fut-il pas à quelques pas de sa salle de réception qu'une odeur lui frappa les narines ; une odeur surplombant toutes les autres, telle une fleur de salsepareille, mielleuse et captivante. Un léger coup d'œil sur le côté, et une silhouette capuchonnée se révèle, laissant supposer des traits corporels féminins. Comme cette dernière répondait au désir implicite de Lucius, elle se décapuchonna et s'approcha avec allure, fière comme une jument sauvage, trop sauvage...
L'homme aux deux sabres en fit de même pour diminuer le temps quelle mettrait à le rejoindre et bientôt ils furent à distance de conversation.
Il l'a laissa expliquer les petites péripéties auxquelles son équipe avait dû faire face, et remarqua le ton formel qu'elle s'évertuait à employer dans son langage. Cela contrastait assez avec son caractère, montrant là une certaine amertume vis à vis de son supérieur hiérarchique. Qu'à cela ne tienne, elle avait beau avoir des atouts séducteurs agréablement développés, et un minois à l'image de sa jeune fertilité, son impétuosité ombrait parfois le potentiel qu'elle détenait.

Si l'on tenait compte par exemple en l'instant même de son rapport, mis à part le fait qu'il énumérait les blessés et les obstacles rencontrés, en rien il résumait l'état d'avancée de la mission. Il fallait mettre un point d'honneur à éduquer cette jeune guerrière. Le descendant des Huors rétorqua sèchement, sans laisser imaginer une implication personnelle.

"Nessa de Dorthonia, je suis ravi de constater avec quelle inquiétude vous faites face aux blessés. Cependant, mis à part me renseigner sur votre incapacité à vous défendre contre des bêtes, en rien vous ne m'indiquez l'avancement de la mission. Il serait bienvenu de votre part une certaine pudeur quant à vos motivations personnelles et un peu plus d'objectivité.
Nous sommes des guerriers maitrisant la régénération par flux vital, les soigner à l'endroit même de l'incident aurait été plus intelligent..."

Il lui tourna le dos sans égard, et ouvrit la porte en bois poli de sa salle, étaient disposés un sobre bureau au milieu de la pièce, avec une chaise en bois massif pour le général et une chaise tout aussi banale que le bureau pour l'invité.
D'un geste de main l'ordre de s'assoir fut donné et il en fit de même.

"Bien, maintenant daigniez prendre le temps d'assumer pleinement votre fonction, et dites moi ce que vous avez découvert."

Un ton posé, des paroles incisives, une mixture des plus écœurantes pour celui qui l'ingurgite...

Nessa était excédée. Elle rentrait de mission, une mission réussie, avec ses partenaires blessées dont elle, elle commençait à peine son rapport que Lucius, son général, la coupait pour le critiquer. Elle ne supportait ça. Mais elle ne pouvait rien dire à présent sur ses manières et compagnie, du moins pas en ce moment même mais à l'extérieur oui.
Autrefois, il était soldat comme elle et elle pouvait lui dire ce dont elle voulait. A présent, il était au dessus, il était son chef et elle devait se taire...

Il était aussi froid dans ses paroles qu'elle avait été dans son discours précédent. Il y avait entre eux, une liaison étrange, que Nessa qualifiait de haineuse. Lucius Huor était brillant, il avait toujours plus au roi par sa façon d'être et de penser. Il avait une idéologie bien à lui, qui faisait de lui un homme charmant. Sa personnalité n'était pas la seule chose qui plaisait aux personnes et surtout aux femmes, Lucius était également un très bel homme, élancé.

Mais Nessa n'avait pas une seule fois pensé qu'eux deux pouvaient finir ensemble. Et, nombreuses de ses voisines le lui avaient reproché, car toutes étaient folles amoureuses de ce vaillant garçon.
En revenant à la réalité, Nessa comprit que Lucius venait de finir son monologue.
Flux vital ? Il y avait eu. Quelques uns des soldats non blessés avaient donné un peu de leur énergie pour sauver les touchés. Il la prenait pour une imbécile ? Avant qu'elle rétorque quoique ce soit, le général Huor lui tourna le dos et se rendit dans un bureau, l'incitant à venir avec un geste de la main.
Nessa se retourna un instant pour regarder le reste de la troupe.

Belle réussite les gars mais allez récupérer vos forces maintenant. Par contre Archibale, viens avec moi pour apporter la fleur.

On écoutait souvent Nessa, car elle était de bons conseils. L'un des soldats lui demanda de venir avec eux, mais elle ne pouvait vu que le général l'attendait. Nessa avait été touché à la tête en recevant une des pierres que transportaient les Rokhs dans leurs griffes et aussi au cou par l'unes d'entre elles. Mais la jeune femme ne dit rien, et rentra.

Lucius l'attendait, la faisant s'asseoir, et lui demandant de continuer le détail.

Comme je m'apprêtais à vous dire, des flux vitaux ont été fait, nous ne laissons pas nos partenaires étant à l'agonie.
Concernant notre mission. Nous nous sommes rendus dans les forêts de Tarlnac, pour nous éclairer dans le problème de la faune qui a changé depuis ces derniers temps. Nous avons observé les lieux, et finalement, un d'entre nous a trouvé un champ de fleurs peu connues de la région, voir du territoire. Nous avions avec nous un spécialiste de la flore numendilienne qui a confirmé qu'il s'agissait d'une fleur autre qu'ici, il pensait elendienne. Il a d'ailleurs mentionné qu'il était presque impossible pour qu'une nouvelle race s'habitue au climat changeant.
Nous vous avons ramené quelques exemplaires, également pour que les horticulteurs puissent les étudier.

Le soldat qui était derrière Nessa avait emmené une de ses fleurs et la déposa sur le bureau, face au général Lucius.

Ainsi, la réaction du bestiaire numendilien est due à une nouvelle race de plante, qui a provoqué un changeant alimentaire pour ce dernier, provoquant des réactions particulières comme l'agressivité par exemple...

Nessa fit un signe de la tête pour saluer son partenaire, puis reposa ses yeux noisettes dans ceux de son chef. En une fraction de seconde, elle plissa des yeux car une douleur lui lançait fortement dans la tête. Se mordant la lèvre inférieure, Nessa prit en prenant son courage à deux mains.

Assis confortablement sur sa chaise, Lucius écoutait attentivement le "véritable" rapport de la mission. Ainsi la faune était sujette à des modifications de comportement, essentiellement dues à l'arrivée bien inconvenante d'une nouvelle espèce végétale. C'était assez troublant, d'autant plus que d'après les dires du soldat Nessa, celle-ci provenait peut-être d'Elendi.
Plusieurs séries de questions s'entrechoquèrent vivement dans la tête du général ; Était-ce une venue tout à fait naturelle de la plante, par le transport des spores végétaux ? Ou bien était-ce une tierce personne mal intentionnée ?
Cette plante devait toucher en priorité toutes les espèces herbivores, y avait-il un lien de chaine alimentaire pour que les carnivores soient tout aussi atteints ? Dans ce cas l'attaque des Rokhs était-elle fortuite ou conséquente à tout cela ?

Autant d'interrogations qui resteraient sans réponse le temps que les herboristes Numendiliens n'aient fini leur étude...
Lorsque le soldat posa la plante sur le bureau, le commandant des armées se redressa promptement et empoigna délicatement la plante. Ses narines humèrent les pétales de cette dernière dans l'espoir de trouver une quelconque anomalie. Manque de chance, elle avait une douce senteur, accoutumée à la flore resplendissante des plaines Elendiennes.
Alors qu'il s'apprêtait à donner ses directives, ses yeux se rivèrent sur les lèvres de sa subordonnée, croyant au début qu'il commençait à devenir un pervers personnage, il remarqua rapidement la souffrance qu'endurait Nessa, et la résistance qu'elle feignait avoir.

Lucius se leva, et s'approcha rapidement de la caractérielle combattante, avant d'ordonner calmement.

"Ne bougez pas !"

Sans crier gare, sa tête s'inclina, mimant ainsi un homme désirant un baiser, mais ses lèvres encerclèrent la plaie disposée dans le cou et une aspiration put se faire sentir. Au bout de quelques pressions, un goût de pourriture assiégea le palais du Huor, qui le plus rapidement possible, cracha au sol.
Les plus âgés des Rokhs avaient la faculté d'injecter un venin très douloureux par l'intermédiaire de leurs griffes. Ce n'était certes pas mortel, mais bien assez dérangeant pour clouer un guerrier plusieurs jours dans un lit. Pour ce qui était de la blessure au crâne, Lucius posa deux doigts sur la zone meurtrie, et y insuffla son propre flux vital, fermant les yeux, concentrant tout son talent. Après une ou deux minutes de soins, sa main se rétracta, parsemée de picotements. Il regardait profondément les yeux de la belle créature face à lui, le regard sévère, comme à son habitude. la partie gauche de son visage fut parcourue rapidement d'une goutte de sueur, montrant le léger affaiblissement de son corps. D'ordinaire de tels soins ne causent pas trop de fatigue, mais bien qu'étant Général, la magie demeurait son talon d'Achille.

Cependant il restait tout de même endurant, du fait de son entrainement physique journalier, pour justement supporter son manque d'efficience dans ce domaine.
Il se détacha enfin d'elle, et lui déposa la plante si particulière dans la main, avant de prendre congé et de s'en aller tout en parlant d'un ton détaché.

"Ajoutez cette plante aux échantillons prélevés. Chargez un soldat de les amener aux herboristes, et prenez un peu de repos si nécessaire avant de me rejoindre près du grand pommier, avec quatre hommes de votre choix. préparez vous pour une expédition, nous retournons sur les lieux où la plante a été trouvée. Tâchez de ne pas me faire languir !"

Sur ces mots, la porte claqua...

Le rapport de cette matinée là était clos. Nessa avait fait tout ce qu’elle pouvait pour satisfaire la curiosité de son général Lucius. A présent, elle le regardait, attendant une réaction quelconque de sa part, même mauvaise.
Entre temps, elle sentit la douleur lui envahir la tête et le cou. Car, pendant le combat contre les bêtes, elle avait tout fait pour les éviter. Mais, en aidant un des soldats attaqué, plusieurs Rokhs avaient pris l’avantage et l’avaient douloureusement touché à ces deux endroits.

Nessa tentait par n’importe quelle manière de supprimer cette douleur, comme en se mordant les lèvres, mais en vain.

Le plus suprenant fut la suite. Son général attentif, qui l’observait d’ailleurs, se leva d’une traite et se rapprocha d’elle. Cette dernière se leva également, par marque de politesse envers son chef.
Les yeux ronds, elle l’observa, ses mains toutes deux sur ses cuisses. Juste après, ce dernier lui ordonna de ne pas bouger, de ne rien faire. Nessa s’exécuta, toujours aussi questionnée par ce qu'il comptait faire. Le jeune homme s’approcha dangereusement d’elle et l’archère crut un instant que leurs lèvres allaient s’effleurer.
Imaginer cela, lui créa une bouffée de chaleur assez intense à l’intérieur d’elle, elle se sentait même rougir, et son cœur battait réellement vite et fort. Nessa fronça les sourcils pour se ranimer, et laisser son maître embrassait sa plaie au cou, sans rien dire.

La première chose auquel elle pensa par la suite c’était : s’il avait été un suceur de sang comme dans les mythes, elle se serait bien laissée dévorer par ce dernier.
Pendant l’acte, la douleur qu’elle ressentait disparaissait peu à peu, ça en devenait même agréable, et un instant elle fut tentée de mettre sa main dans la nuque du général pour appuyer sa bouche contre cette plaise. Choquée par cette révélation, elle eut une seconde envie de le pousser loin d’elle. Mais elle se remit vite en question puisque qu’elle s’avait très bien que le geste de Lucius était pour sa santé.

Sa température ambiante descendit, elle surprit Lucius qui crachait au sol ce qu’il avait avalé auparavant. Après sa plaie, il s’occupa de sa douleur à la tête en injectant son flux vital. Nessa évidemment y avait pensé, mais elle ne pouvait s’injecter elle-même ce flux, ça ne ferait rien, juste l’affaiblir.
Tout ça fut finit. Les deux se regardèrent un instant profondément pendant un laps de temps. Nessa voulut le remercier, mais de suite il enchaîna quelques mots sur une prochaine mission concernant la même chose que la première. Nessa hocha du visage pour affirmer de sa venue de tout à l’heure. Elle fit un pas en avant et souffla un mot.

Géné… La porte claqua, Lucius avait disparu.

Quelques temps plus tard, après ces surprises, Nessa fut de retour, avec quatre soldats qu’elle connaissait plutôt bien. Elle avait pu se rafraîchir et se reposer quelques instants à la caserne avant de revenir trouver son général pour partir en mission. Elle tenait d’une main Hestia, et de l’autre, tenait son épée.
Chacun était muni d’un destrier, car le trajet déjà effectué il y a quelques heures, étaient long.
Nessa apperçut vite le grand pommier, lieu du rendez-vous militaire , mais aussi le général Lucius qui s’y trouvait. Alors que les hommes parlaient entre eux pour voir si rien n'avait été oublié, Nessa vint voir son général, et se rapprocha de lui un instant en lui pénétrant son regard émoustillé.

Je n'ai pas pu vous remercier pour vos gestes Lucius. Elle ne l’avait pas appelé comme ça depuis longtemps, et tout cela montrait sa sincérité (bien qu’elle ne veuille point le montrer).

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