Les Royaumes de Helliawe
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 Souffle Etouffé [Nessa]

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Lucius
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MessageSujet: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:18

Nb : Sujet déconseillé pour les personnes vite choquées.

La porte claqua, et le Général s'en alla dans ses appartements afin de revêtir une tenue appropriée au voyage, ainsi que des provisions. Il déambula rapidement parmi le bataillon déjà levé, qui comme la règle exigeait, commençait promptement à s'entrainer. Certains voulurent stopper leur effort en saluant leur supérieur, mais d'un geste vindicatif, furent renvoyés à l'attelage.
Après quelques secondes de marche, Lucius pénétrait enfin dans sa chambre ; sobre, respirant l'atmosphère militaire, aucune extravagance ne s'affichait aux yeux du monde.

Sans perdre un instant, le jeune mais expérimenté Soldat étala face à lui tout ce dont il avait besoin. Du doigt, il comptait les vivres et autres équipements jugés nécessaires pour un voyage s'étendant à plusieurs jours. Il déplia avec soin sa tente personnelle en peau de bête et rechercha la moindre anomalie, le moindre défaut qui réduirait son utilisation à néant. C'était une tente rudimentaire, de seconde facture, mais s'avérait être bien utile, utilisée à bon escient.

Cette expédition serait vraisemblablement couronnée par un froid glacial durant la première partie de route, avant d'arriver à la toundra, où le climat serait plus tempéré. En toute bonne logique Lucius s'empare donc d'un manteau rembourré et long de cuir marron, le blason de sa mère patrie cousu dans le dos. Le col est recouvert d'une fourrure animale blanche, se mariant à la perfection avec la chevelure argentée de ce farouche guerrier. De sombres et solides gants de cuir souple viennent enrober ses mains travailleuses, tout en ajoutant une pointe de virilité.
Devant le miroir, le Général des armées du nord adopte un style léger et distingué, bombant le torse de fierté, saisissant ses deux plus belles et tranchantes compagnes.
Une mission aussi anodine que celle-ci, en apparence du moins, permettait largement ce genre de fantaisie, ou non, ce genre de délicatesse.

Réunissant toutes ses affaires dans un sac à lanière, Lucius ordonne la préparation de sa monture.
Une fois prête, il se dirigea au point de rassemblement, sans oublier par la même occasion de retourner à son bureau et de rédiger une lettre à l'attention du Roi.

Code:
Mon Seigneur,
L'équipe partie récemment en expédition est revenue depuis peu, accompagnée d'étranges révélations.
Cette affaire semble requérir toute mon attention bien que son incidence sur le Royaume soit minime.
En conséquence de quoi j'ai décidé de lancer une nouvelle expédition jusqu'aux Steppes Nordiques, soutenu par plusieurs soldats.
Un rapport complet vous sera rédigé à mon retour.

Veuillez accepter mon plus profond respect.

Lucius.

Une fois cela fait, la lettre fut confiée à un lieutenant, chargé de la remettre en main propre au souverain. Désormais prêt pour rejoindre ses hommes, Lucius se rendit au grand pommier, au nord de Dorthonia. Puis il adossa à ce grand arbre centenaire, croisant les bras.
Apparemment, il était le premier sur les lieux, et cela était une bonne chose, de quoi le rassurer quant à sa ponctualité et sa rigueur. Étant à pied, tenant fermement sont cheval par les rennes, il décida de délaisser ce grand chien non loin de là, attaché à un arbuste.

Grâce à son accoutrement, le mince souffle gelé qui s'acharnait à agresser les habitants des terres du nord ne l'atteignait que très peu, et cet endroit, dénué de toute perversion décadente, insufflait au Général un sentiment de quiétude insolite.
Le bruit des feuillages qui tremblent sous les caresses du vent, l'aube fleurissante d'une journée radieuse, la senteur furtive, presque immatérielle d'un printemps glacé, et le chant des oisillons qui transcende toute amertume...
Ce paysage, cette fresque, était tout simplement poétique.

Une poésie qui aurait pu être éphémère, si seulement cette créature ne rajouta point un nouveau versé, une nouvelle note à cette symphonie romantique, en sa présence qui paradoxalement au dégoût éprouvé, émerveillait de beauté innocente.
Nessa fut enfin là, et nul de besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que c'était elle, accompagnée de sa jument, qui ouvrit la bouche, voix sensuelle et attrayante.

Il aurait voulu lui confier le secret de son désir, qui comme une fleur à maturité, bourgeonna inopinément. Mais cette vanité, cette volonté indissoluble de l'homme à renier ses envies, même les plus honnêtes, lui permit seulement de décocher un regard de coin désintéressé. Et ce qu'il dit, fut encore moins transparent.

"Nul de besoin de me remercier. C'est une chose que j'aurais fait à n'importe qui, Nobles ou Lépreux, tous méritent l'attention des forces armées qui les protège.... Soyez plus prudente à l'avenir."

Il se défit de l'arbre, et s'approcha très près de sa subordonnée, au point que leurs souffles s'entremêlaient.

"Néanmoins, je suis fier de la conviction que vous entretenez en mission."

Il se déporta d'elle, belle comme le jour, et s'adressa aux autres guerriers réunis.

"Soldats ! Avez-vous pensé à prendre des vivres et une tente de couchage ?"

L'un des quatre homme regarda le sol, une confession bien puérile. D'un geste, il fut autorisé à réunir ces deux éléments, et perdit du temps, ils perdirent tous du temps. Après quelques heures de perdues, et un Général au bord de l'explosion, ils purent enfin démarrer leur périple. D'après le plan de parcours, Lucius voulait couper en diagonale du Nord de Dorthonia jusqu'aux Steppes, en passant par le fleuve Numë.
Ce qui aurait pu se faire dans une atmosphère non pas euphorique, mais tout du moins décontractée, se faisait sous une tension presque palpable. Le sieur des neiges n'en revenait toujours pas. Une telle indiscipline devrait être châtié sans ménagement, car tels sont les hommes qui ternissent l'image et la crédibilité de l'armée. Celle qui dirige les défenses, et défend l'opprimé de l'envahisseur. C'est pour cela qu'ils devaient être irréprochables, car leur vie avait un sens beaucoup important qu'ils ne le pensaient.
Il se calma au bout de plusieurs heures de marche, et soudain, sans prévenir, leva avec fougue le point, désignant l'ordre de s'arrêter. Ses yeux scrutaient les environs, et ses narines humaient l'air ambiante. Le jour, exténué d'éclairer la vie, s'éteignait progressivement, laissant la nuit reprendre peu à peu le dessus. C'est alors une voix rauque qui s'exclama.

"Le soir tombe et il n'est pas impossible qu'une tempête arrive. Nous planterons les tantes ce soir autour de cet arbre !"

Effectivement, ils n'avaient même pas passé le fleuve qu'ils durent s'arrêter. Le temps que la tante soit plantée et l'astre lunaire avait repris ses droits sur son jumeau. Ils étaient dans une région relativement bien boisée, recouverte que très légèrement de neige. A leur côté se trouvait un sapin, au tronc incroyablement long et démesuré. A leur droite le paysage restait sensiblement le même et celui du retour. A gauche on sentait pertinemment que quelque chose n'était pas convenu, et la terre s'assombrissait.

Lucius voulait que les tantes soient placées de manière à former un cercle autour du tronc. Ainsi en cas d'attaque imprévue, il serait bien plus facile d'orchestrer une défense solide. Une fois cela fait, il dissémina ses ordres.

"Soldat allumez un feu de bois ! Vous autres approchez...Ce soir nous fonctionnerons par tour de garde, moi y compris. Je viendrai personnellement réveiller chacun de vous afin de m'assurer que le campement est bien sécurisé.
Nessa, vous débutez la première."

Il tourna les talons, et s'installa rapidement sous la toiture animale de sa chambre de fortune. Ses pupilles se faisaient lourdes, et le dernier visage qui frappa sa mémoire avant de succomber à la corruption de la nuit, fut celui de Nessa.
Il ne devait pas dormir trop longtemps, de toute façon, ce n'était jamais le cas...
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 22:44

Avant de partir, Nessa s’était confiée à Lucius, le remerciant de la douceur qu’il lui avait fait part quand elle était souffrante il y a peine un moment. Cependant, les mots qui sortirent de la bouche du jeune homme la décevaient assez, et surtout concernant le « … que j’aurai fait à n’importe qui ». Pas que Nessa était égocentrique, qu’elle ne voulait qu’on parle que d’elle et qu’on réagisse comme ça que pour sa personne ; mais concernant Lucius, elle eut un léger déchirement au cœur.
Bien sûr, elle fut muette comme une carpe, malgré qu’elle interprète sa deuxième phrase comme un compliment. Elle lui fit juste un signe de la tête à nouveau froid et repartit vers sa jument Hestia. Au fond d’elle, son cœur s’était réchauffé, et à l’instant ou je vous parle, elle ressentait encore ses frissons dans le bas du ventre…
Nessa avait prévu de quoi se nourrir pendant deux à trois nuits au maximum, elle avait pris des habits chauds, elle connaissait bien Numendil. Le pire était les nuits à passer, elles étaient si froides, frappées par le vent extrêmement fort. La jeune femme savait qu’à l’heure qu’ils partaient, lorsqu’ils arriveraient sur les terres, ils ne pourraient continuer et devraient piquer les tentes au sol. Oh bien sûr, elle avait pris la sienne qui n’était pas formidable. C’était un souvenir de leur père, elle n’avait pas servi pendant des lustres, Nessa espérait ne pas avoir de surprises en la dépliant. La jeune numendilienne mit un haut serré et pantalon en peau de bêtes, comme du cuir avec des bas, et par-dessus sa cape à capuche pour la cacher du vent un maximum.
Elle était fin prête, son destrier Hestia aussi belle que sa maîtresse au passage. Le départ fut retardé puisque quelques uns des hommes que Nessa avait choisi n’avait pas de tentes. Au pire, pour une nuit ou deux, ils pouvaient bien dormir ensemble. Ce n’est pas ça qui la gênait, et pourtant elle était une femme…

Ils démarrèrent enfin, le trajet fut très long et surtout très tendu entre tout le monde. Lucius semblait agacé et incontrôlable, les hommes quant à eux n’arrêtaient pas de parler comme des bœufs au sujet de femmes de chair.
Etant la seule femme dans ce convoi, elle avait des chances de se faire harceler par les autres, bien que ça ne soit pas des brutes. Attention, elle les connaissait un minimum, sinon elle ne les aurait pas trouvé… Ah les hommes… Nessa poussa un profond soupir, et Hestia fit un geste de la tête pour que son propriétaire la caresse tout en avançant. Quelle complicité qu’elles avaient ces deux-là, c’est pourquoi Nessa la considérait plus pour une confidente et une amie, qu’un simple cheval prêt à mourir dans la bataille… La jeune femme était concentrée à regarder sa jeune partenaire lorsqu’elle vit les autres devant elle s’arrêter. Elle leva les yeux et aperçut le poing de Lucius levé. Elle l’écouta attentivement et ne fut pas surprise ses paroles. C’est ici qu’ils dormiraient cette nuit. Il ne fallait pas tarder à mettre le campement s’ils ne voulaient pas être balayés par une tempête de neige, ce qui était fort possible ici même. Le général Lucius fit ses commentaires, distribua ses ordres.
Chacun monterait la garde aujourd’hui, et la première serait la seule femme présente. Elle accepta avec bonne volonté, vaincre le sommeil ne la gênait pas du tout. Elle attacha Hestia, et commença à sortir son attirail.

Besoin d’aide dame Nessa ? Eskyl, un compagnon, qui aimait bien la taquiner, venait lui demander cela. Peut être paraissait-elle faible au milieu de toute cette neige ? Elle était loin d'être une dame idyllique en tout cas.

J’accepte homme. Mais je t’interdis de penser que j’ai besoin de toi.

Elle lui fit un grand sourire puis tous les deux prirent la tente pour la déplier. Nessa était occupée lorsqu’elle s’aperçut d’une chose. Elle laissa échapper un « oh misère » quand elle vit sa tente bien trouée et défigurée à certains endroits. *Merci papa* pensait-elle. Il était donc hors de question qu’elle dorme là-dedans. Elle jeta un coup d’œil à Eskyl, et celui-ci le sourire tout penaud aux lèvres l’observait tel un assassin en quête de proie.

Tu n’as pas de lieu pour dormir. Viens avec nous, nous avons décidé de joindre chaque tente pour être sure de nous réveiller quand l’autre termine.

Nessa n’était pas surprise de cette remarque. Elle lança alors un regard à Lucius pendant un laps de temps puis revint sur Eskyl. Elle lui fit un sourire. C'est d'accord. Mais attention, te fais pas de fausses idées. Je ne m’offre pas à n’importe qui. Plutôt mourir.

Les hommes derrière riaient, ils étaient tous là à écouter la conversation. Eskyl était aussi jeune que Nessa, quoiqu’un peu plus vieux. Il l’avait toujours bien aimé, et il n’était pas rare de l’autre lui faire des compliments ou des propositions…
Nessa avait accepté de coucher avec eux, car de un elle n’avait pas le choix, et de deux elle ne les craignait pas.
Elle avait sa glaive avec elle, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas quelqu’un deux fois plus gros qu’elle qui va la mettre en bouillie. Lucius avait lui sa tente personnelle, ce qui était normal vu qu’il était bien plus haut placé qu’eux. Nessa, tandis que les autres mangeaient avec appétit, sortit pour faire le tour du petit campement. Elle vint vers les chevaux qui étaient cachés du froid, elle caressa sa bien aimée.
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 7:09

Il faisait désormais une nuit des plus sombres, et les créatures de l'ombre sortiraient bientôt, vaquant à ce que la nature les prédisposa depuis la nuit des temps. Dans les ténèbres, une mince mais vive lueur réchauffait la noirceur du tableau auquel le groupe de soldats était confronté. Le feu crépitait et dansait fébrilement au rythme de la brise glaciale, maintenu en éveil par une force qui dépassait la logique humaine.

Lucius, autre créature des terres enneigées, ne parvenait guère à trouver le sommeil, torturé par des visions cauchemardesques à peine ses prunelles fermées. Il suffisait que le sommeil pénètre en lui, pour que des images de sauvagerie assiègent son esprit et fassent vaciller la ténacité de son cœur vaillant. C'était la nuit, que le Général perdait toute confiance en ses capacités.
Les pouvoirs hérités de son clan furent toujours perçus par les autres comme une bénédiction, un moyen de s'élever au dessus de l'idéologie formelle et imbriquée dans un office sombre et étroit de l'homme. Les personnes jugeaient aléatoirement, selon leurs propres critères, boiteux et sûrement faux, suggérant à l'évidence que leur point de vue était objectif.
Des théories alambiques apparurent alors, prophétisant la naissance ou la venue du surhomme. Tous des ignares.

Lucius percevait son "don" comme étant celui d'un animal, d'un démon, qui enfoui dans ses plus grandes peurs et craintes, n'attendait que l'occasion pour prendre possession de sa raison, la réduisant ainsi au Chaos total.

Pourquoi Dieu a t-il donné à l'homme l'instinct, pour ensuite créer une multitude de lois en contradiction ? Dieu s'amuse, et les êtres humains, imparfaits et insignifiants, se démènent vainement afin de trouver un sens à ce qu'ils appellent, la Vie.

Le Huor craignait cela, perdre cette vision, cet attachement, ce sens philosophique éclopé que sa trentaine d'années lui avait inculqué. En somme, Lucius était un être aux capacités surprenantes, mais qui pleurait le jour où elles se manifesteraient sans limite...la Vie crée puis détruit, la Vie est Chaotique.

Arrivé à cette conclusion néfaste, plusieurs sons extirpèrent le jeune homme de ses pensées lugubres ; Apparemment Nessa n'avait pas encore commencé son tour de garde, et elle discutait de surcroit !
D'un bond, Lucius sortit de sa tante et s'approcha vivement des soldats, mais alors que ses pas se rapprochaient, ses sens lui offrirent une nouvelle fois, l'opportunité de ne pas être surpris, mais de surprendre.

<<Tu n’as pas de lieu pour dormir. Viens avec nous, nous avons décidé de joindre chaque tente pour être sûr de nous réveiller quand l’autre termine.>>

La vue perçante du Général lui permit de distinguer convenablement à distance les dégâts qu'avait subit la tante de Nessa, rien de bien reluisant...Mais ce qui fut le plus choquant, fut ce que son ouïe distingua ; Le manque total de respect du jeune soldat, ses paroles étaient remplies de sous-entendus et autres idées salaces, et cela ne semblait point le déranger. Sa conscience était tranquille, pas son Général.
Cependant Nessa semblait amusée de dormir avec tous ces irrespectueux, et si tel était son choix, soit ! Mais Lucius ne leur permettrait aucun écart de conduite. Il s'approcha donc d'elle, partie un peu plus loin à l'écart vers les chevaux.

Il approchait doucement, silencieux comme un fauve et l'observa un moment. Elle resplendissait sous la voute somptueuse de la lune, éclairée comme un rayon de nuit perdu. Quand il fut à sa hauteur, il se racla la gorge avant de parler.


"Soldat ! J'ai pu constater l'état déplorable de votre tante, et vous ne vous retrouveriez pas dans cette situation si la préparation avait été plus méticuleuse !!!"

Il leva la tête un instant, fixant la lune, car il crut voir quelque chose la traverser en son plein...

"Écoutez, lorsque vous aurez terminé votre tour de garde, venez me lever et je vous céderai ma couche pour que vous puissiez prendre du repos, sans que votre minois ne soit convoité par les yeux doucereux des mâles en chaleur !
C'est un choix qui vous appartient, mais si vous décidiez d'aller avec eux, résignez vous à toute séance sexuelle...Mes sanctions seraient terribles !"

Il fit volte-face, et commença à s'éclipser vers sa dite tante.

"A tout à l'heure, peut-être !"

Arrivé dans son petit coin de tranquillité, tout du moins tant qu'il restait éveillé, il s'allongea sur toute sa longueur. C'était véritablement un équipement trivial, puisqu'il ne possédait pas de couverture.

Sous la nuit d'hiver étoilée, il s'endormit finalement...
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Nessa
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MessageSujet: '   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 15:21

C'était son tour de garde, la nuit allait être très froide mais aussi très longue. Quoiqu'elle avait de la chance de commencer en premier, au moins, elle ne s'était pas réveillée pour faire sa ronde contrairement aux autres. La jeune femme était allée voir les bêtes, afin de savoir si tout allait bien de leurs côtés. Hestia était debout, et ses yeux étaient fermés. On la confondait avec le paysage, seul son filet était d'une autre couleur que la neige. Elle dormait paisiblement et sereinement.
Nessa vint quand même vers elle et la caressa avec tout son amour. Dire qu'elle l'avait eu lorsqu'elle était à peine née, elle était si heureuse de cette complicité qu'elle avait avec sa jument. Hestia se réveilla et passa sa tête dans le creux du cou de Nessa, ça lui arrivait souvent de faire cela, c'était très mignon à voir d'ailleurs. Nessa quant à elle regardait le ciel, il était couvert, la tempête allait certainement débarquer d'une minute à l'autre. C'est alors qu'elle entendit un bruit, immédiatement elle se retourna, Hestia derrière elle et observa l'individu qui venait de débarquer. Lucius. Que faisait-il ? Nessa devint songeuse.
Il la fit sortir de ses pensées, en commentant la tente déchirée qu'elle avait pris, bien sûr plein de reproches comme d'habitude. Lucius avait une façon d'être avec elle assez spéciale, il se contredisait souvent. Soit il était repoussant, désagréable, soit il était attirant et splendidement adorable... Nessa préférait la deuxième option, son coeur était aussi une victime de ses charmes...
La jeune soldat fut très surprise de la proposition de Lucius, il souhaitait qu'elle dorme dans sa tente, pour éviter de se faire violer involontairement par les boeufs de l'autre tente. Avait-il peur pour elle ? Avait-il peur qu'elle accepte de se donner à Eskyl par exemple ? En tout cas, il s'agissait bien d'une de ces deux propositions. L'archère eut un sourire aux lèvres, elle répondit tout en songeant en même temps.

Me prenez-vous pour ces femmes de joie mon général ? Je ne fais pas partie de celles qui offrent leur corps sans envies, soyez en sûr. Mais votre proposition me touche, finalement, vous prenez soin de moi sans vous en rendre compte.

Elle avait été peut être un peu grossière en lui disant ces vérités là, il était après tout son général. Mais leur relation était si bizarre qu'il était dur de la déterminer entièrement.
Elle réfléchissait, si elle acceptait ou pas. Ce qui la fit changer d'avis, c'est l'état de sa tente et certainement des choses à l'intérieur. Elle dormirait beaucoup mieux à cet endroit, elle ne serait pas loin de Hestia, et de plus, elle verrait enfin à quoi ressemble l'intimité du jeune homme. Elle n'avait pas regardé Lucius depuis un moment et lorsqu'elle s'apprêtait à lui répondre, elle le vit s'écarter en direction de sa tente avec quelques mots à la bouche. Elle ne répondit rien et reprit sa marche. Elle passa une bonne heure à faire le tour des tentes, à regarder le paysage immobile où allait voir sa petite jument dormir. Il n'y avait pas l'ombre d'ennemis humains ou animales à l'horizon. Tout allait pour le mieux. Quant aux jeunes dans la tente, on les entendait rire de loin et raconter des histoires perverses... Lucius avait eu raison, il fallait mieux qu'une femme comme elle vienne dormir avec ces obsédés. Elle vint quand même les voir pour venir chercher son sac en peau d'animal.

Nessa, on t'attendait ! Viens te joindre à nous !

Non Eskyl, je dois me rendre dans la tente du général afin de le réveiller et de lui faire mon compte rendue de cette heure. Et c'est à lui de monter la garde par la suite. D'ailleurs, après lui, c'est à toi. Il viendrait certainement te réveiller.

C'est entendu. Mais ne fais pas de bêtises en allant le voir ! Il a beau être notre général, il est un homme comme nous tous ! Méfies toi de lui pendant la nuit.

Merci pour tes conseils, mais il n'y a pas de raison de m'inquiéter. Lui ou toi, mon avis est toujours le même. Bonne nuit.

Au fond d'elle, elle préférait être violer par Lucius que par n'importe qui d'autre. Mais bien sûr, elle évita de se le dire, elle préférait le mettre dans le même sac que les autres hommes.
Elle sortit de la tente et se rendit dans celle du jeune homme. Elle entra doucement, et apperçut l'individu allongé sur le sol, dormant paisiblement. Elle se demanda en une fraction de seconde si elle devait le laisser dormir, et allait faire son tour. Elle n'avait pas vraiment envie de dormir, elle était songeuse ce soir là. Son visage angélique lui fila des papilles ans le bas du ventre, sentiment qu'elle avait dès qu'elle avait affaire à lui...

Lucius, c'est à vous de monter la garde.

Elle avait dit ça dans un murmure, pour le réveiller doucement et avait enlevé la capuche de sa cape, pour qu'il apperçoit son visage. Lorsqu'il fut prêt à l'écouter, elle reprit la parole dignement.

Pour l'instant tout est paisible, je n'ai repéré aucun danger. Et... J'accepte que vous me cédiez votre couche jusqu'à votre retour.

Elle avait posé son sac au sol. Elle attendrait qu'il parte pour prendre sa place, et dormir tranquillement pendant une bonne heure. Dès qu'il rentrerait, elle prendrait la place de quelqu'un d'autre et c'est tout. L'ambiance était assez pesante...
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeMar 1 Sep - 6:44

*Prendre soin d'elle sans s'en rendre compte ? Je ne pense pas être ce genre de personne assez éberluée pour ne pas saisir l'importance de mes propres propos et actes.*

Du moins était-ce la pensée profondément sincère à soi même que portait Lucius. Il ne le savait peut-être pas, mais il se leurrait lamentablement. Ne voir que le côté irritant et complètement immature en la personne de Nessa était une façon de masquer les apparences. Mais l'homme à la vue perçante ne distinguait même pas ce qui résidait en son propre cœur ; sa subordonnée lui plaisait grandement.

Non seulement physiquement, mais également grâce à son caractère friable, qui en l'espace de quelques mots bien placés, pouvait succomber bêtement à la colère. manipulable, mais véritablement exquise. La controverse immuable du Chaos refaisait surface, comme une loi sans détour.
Quoi qu'il en soit, il fallait prendre du repos, la journée fut harassante et le mental du Général requérait beaucoup d'énergie pour être maintenu à un stade raisonnable de sensibilité accrue. Car ce n'était pas en de diverses et anodines occasions qu'il usait de son pouvoir, mais bien en permanence.
Était-ce de la paranoïa ? Non, juste une autre façon de s'entrainer et de muscler son esprit. Stupide ? Assurément, mais un Guerrier se doit de maintenir sa force un minimum afin de rester pragmatique face à n'importe quel adversaire, n'importe quand.

Seulement son don héréditaire avait son propre revers de médaille, et risquait à tout instant de briser cette limite si infime entre le civilisé et le sauvage. Risqué, pourtant nécessité fait loi.

Ainsi il se retrouvait dans sa luxueuse modeste tante à rêvasser, et pour une fois c'était vraiment un rêve et non une abomination spectrale qui venait le hanter. Lucius rêvait d'elle, seule sur une plage chaude d'une berge Firieloise, ravissante de beauté naturelle sous la lumière céleste du soleil, et entièrement dénudée. Ce dernier point d'ailleurs s'obstinait à provoquer les envies primaires de ce robuste mal qu'il était.

Soudain elle se détourna, et le fixa longuement avant de se permettre une petite course lente vers lui. Ses yeux miroitaient le désir, et son corps suppliait le contact physique.
Elle s'approcha lentement et pourtant ce fut en un rien de temps qu'elle l'accosta, maintenant si près que sa chaleur excitante émanait jusqu'au firmament. Malgré la volonté féroce de lui botter le train, Nessa se transformait peu à peu en un fantasme érotique.
Elle émit un son et commença presque instantanément à se dématérialiser, comme en dégénérescence. Le rideau tomba, et Lucius ouvrit les yeux, incrédule...

<<...Et... J'accepte que vous me cédiez votre couche jusqu'à votre retour.>>

Il se frotta les yeux un instant, afin d'émerger de sa somnolence, cependant son ouïe, elle, avait su reconnaitre la personne qui se tenait devant lui.

"Qui y a-t-il soldat ? Ne quittez donc pas votre poste..."

Il se rendit compte de son erreur et reconnut visuellement celle, qui quelques minutes auparavant, était devenue son fantasme le plus embarrassant. D'un bond il se leva, frais comme du charbon ardent...

"Beau travail Soldat, je..."

Ses pensées s'embrouillaient et son esprit vagabondait ailleurs, lui insufflant ainsi des phrases dénuées de sens et illogiques. On aurait pu croire qu'il était ivre, et c'était une chose qui lui arrivait souvent, seul...
Mais là, en cet instant si désobligeant, le Général ne se gouvernait plus, et la seule chose qui persistait inlassablement à lui occire toute réflexion logique se tenait devant lui, Nessa. Femme sans doute déouté à l'heure qu'il est, Lucius se surprenait à l'envier avec ardeur, l'imaginant déjà nue, et soulevée en fractions par les coups de hanche désordonnés de son corps ; excitant.

Il resta immobile et silencieux, un petit moment, dévisageant son interlocutrice d'un regard envieux, changeant à certains reflets comme étant provocateur, incitateur, pour finalement être perçant et troublant.
Sous l'effet d'une magie indiscutable, Lucius s'approcha doucement de cette délicieuse femme, et s'apprêta à l'embrasser...
Mais il n'en fit rien et son bras contourna alors la demoiselle, et fit retomber la couche épaisse de peau de bête à l'entrée. Closant ainsi la tante du Soldat en chef.

"Soyez mon invitée ce soir"

A partir de cet instant, Lucius attenta un premier contact avec les lèvres pulpeuses de son hôte...
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeMar 1 Sep - 16:33

Le tour de garde de Nessa était passé rapidement, cela n'avait duré qu'une heure. Il n'y avait pas eu l'ombre d'un danger pendant ce temps là et c'était d'ailleurs un soulagement. Bien qu'elle est un niveau respectable en matière de combat, elle n'aurait pu servir seule le campement endormi.
Il était donc à présent l'heure de réveiller Lucius pour qu'il aille surveiller les horizons à son tour. Nessa avait donc devant elle cinq bonnes heures de libre pour dormir ou faire autre chose. C'était à elle de décider ses prochaines occupations. Elle n'avait pas réellement sommeil mais il fallait se reposer, elle le savait, car le lendemain, ils iraient enquêter sur l'apparition de ces étranges plantes, ils avaient donc une longue journée devant eux et certainement qu'ils se feraient attaquer par la faune. Mieux vaut prédir le futur, mais Nessa était sûre de ce qu'elle avançait.
Elle devait donc être prête à tout. Nessa vint dans la tente du général Lucius qui dormait bien afin de le réveiller et de le remplacer dans sa couche. Elle se rapprocha de lui, et à ce moment là elle sentit les battements de son coeur s'accéléraient. Elle ressentait souvent cela en sa présence, mais elle n'en concluait rien. Si elle n'avait pas été aussi butté, elle se serait jetée littéralement dessus et aurait profité de son insoucience pour le parsemer de baisers de la tête aux pieds. Comment nommer le sentiment qui est né dans son coeur ce soir là... L'excitation ? L'amour ? Non pas ces mots d'une musicalité si douce... Jalousie, impatience et envie réunies alors ? Et puis, ensuite la passion de leurs relations spéciales. C'était assez surprenant d'entendre cela alors qu'elle l'avait considéré comme un simple chef arrogant et trop fier.

Malgré ce qu'elle ressentait, son joli visage de neige restait de marbre, elle ne voulait montrer aucune faiblesse de sa part devant lui. Elle le laissa se lever tout doucement, et dire des choses assez incohérentes juste après. Il avait l'air de l'avoir pris pour quelqu'un d'autre et fut même surpris de la voir en face d'elle.
Nessa fronça légèrement les sourcils un instant, assez désorientée par ses aces, mais ne dit rien. Elle lui expliqua que tout allait pour le mieux dehors et qu'il n'y avait pas à s'inquiéter d'une prochaine attaque. Il semblait ravi, soulagé, et ce fut à cet instant qu'il commença à réagir encore plus bizarrement. D'abord, il s'approcha dangereusement d'elle en se levant, fit un geste étrange, puis finalement se dirigea vers la porte pour la fermer. Nessa le suivait des yeux, se préparant à n'importe quelle surprise de sa part. Il lui fit une proposition avec sous-entendus, et la belle sentit son coeur s'affoler et littéralement chavirer. Que lui arrivait-il ? Lui toujours impassible, toujours agaçant, toujours arrogant et moqueur presque. Il semblait être un peu confus dans sa tête, Nessa se demanda pendant un laps de temps s'il n'était pas ivre.
Elle jeta un regard autour d'elle, non elle se trompait, pas de traces d'alcool en vue, il était bien sombre, ou alors il était simplement endormie peut être. Elle aurait préféré qu'il soit comme à son habitude, et qu'il ne lui ouvre pas les bras comme il le faisait maintenant. Contre toute attente, elle acceptait... Avec joie, elle n'attendait que ça depuis si longtemps... Elle s'approcha de lui, sa main vint caresser doucement la joue du mâle et se poser dans sa nuque, l'autre main dans son dos... Ses pieds sur les pointes car trop petite pour atteindre son visage aussi facilement, elle approcha finalement ses lèvres des siennes afin de profiter de cette gourmandise qui était jusqu'à là entièrement défendue. Un baiser exprimant plein de désirs refoulés, un fantasme auquel elle avait souvent pensé et rêvé pendant ces deux années... Ses yeux s'ouvrirent alors, rompant le contact de leurs lèvres réunies, elle lui lança un regard ténébreux avec un petit sourire dans le style voyant et attirant, et s'écarta délicatemment de lui pour approcher le lieu de repos de celui-ci. Au dehors, on sentait le vent devenir plus fort à chaque sconde, la tempête allait certainement avoir lieu d'une minute à l'autre... Les circonstances étaient si étranges et uniques, rendaient l'excitation encore plus intense à présent.

*Si Wil et Shuei me voyaient ce soir, ils m'en voudraient certainement... Moi, leur petite soeur...*

C'est vrai que les deux jeunes hommes n'étaient pas au courant que Nessa avait connu deux hommes dans sa vie, ils la prenaient toujours pour la petite sainte qu'ils avaient connu lorsque leurs parents s'étaient remariés. Mais, elle avait changé depuis, elle était belle et bien une femme... Arrivée près de la couche, elle défit avec soin sa longue cape et la mit n'importe où dans la nouvelle habitation du jeune homme et d'elle même d'ailleurs. Elle était à présent habillée d'une sorte de corset en peau à manches longues mais nues au niveau des épaules, d'un bas de la même matière que le haut délicat.
L'ambiance était plus pesante... Elle aurait voulu partir il y a quelques instants, mais avoir reçu cette invitation la fit changer d'avis. Elle vint s'accroupir, puis son corps s'allongea le long de la peau de bête. Après ça, sur le dos, la main tenant sa tête, elle reposa de biais ses yeux sur Lucius et attendit une réponse ou un geste précis de sa part... Viendrait-il ? Ou pas ? Lui qui lui avait pourtant bien interdit toute relation sexuelle ce soir avec l'un des hommes de l'autre tente, il oserait s'attaquer à elle ? Il était bien un homme pourtant, ou alors peut être ne se comptait-il pas dans le lot... Tout en le regardant, elle enlevait ses gants en cuir marron, et les déposa juste à côté d'elle. Ses mains étaient chaudes, tout comme son corps tout entier d'ailleurs...
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeMer 2 Sep - 5:45

Musique

Le baiser fut doux, lent et capricieux. C'était la première fois dans toute sa vie, qu'un tel baiser fut délégué. Un baiser à la saveur de pêché, un baiser de corruption. Les lois, en ce lieu, ce moment précis, n'existaient plus, et comme spectateur malgré lui d'un échange passionné, le vent proclamait sa présence. Lucius d'ailleurs, ne se sentait plus aller, transporté par un tourbillon divin d'intentions luxurieuses, il regardait avec appétit sa belle créature du soir se dénuder lentement.

Il aurait pu lui dire que ce qu'ils s'apprêtaient à faire était mauvais, décadent. Mais chaque fois que son professionnalisme émergeait, Nessa renflouait l'atmosphère d'une sensualité torride incontrôlable. Jetant sa cape avec désintéressement, Elle se montrait prête à se donner à lui, et il allait se donner à elle de tout son être.

*Ô sainte créature inviolable, toi l'espoir d'une nuit parjurée, pardonne mon envie délicieuse de te dévorer, pardonne mon tact malveillant de désir.*

Il ne pensait non plus en tant que Général, ni même en tant qu'homme, mais en tant que pêcheur ; car il se permettait ce qu'aux autres il interdisait, égoïste perversion d'une âme ignorante. Nessa voyait peut-être cela comme une simple nuit de plaisir, Lucius voyait cela comme une nuit de faiblesse et de tentation.
Mais en cet instant si précieux, résister à ses pulsions devenait trop épique, et ce serait le véritable pêché que de ne pas les assouvir. Elle était sa haine, tout comme son amour ; Elle était elle aussi, chaotique.

Alors, pour ne pas offenser ce qui brûlait dans son cœur, l'homme commença par se mettre à nu. Il enleva son imposant et lourd manteau de fourrure, et le laissa tomber sans ménagement sur le sol, fixant toujours avec la même intensité les yeux somptueusement provocateurs de sa dulcinée nocturne. Il se défit même de sa longue veste bleue et de son délicat chemisier, se retrouvant ainsi torse nu. Une musculature affinée défiait alors les prunelles sensibles de Nessa.

Cependant, certaines lignes incorrectes figuraient le long de la poitrine, bardée de cicatrices douloureuses, la scène était à la fois agréable et désolante. Un guerrier au corps mutilé s'apprêtait à combattre la fureur de l'attirance féminine. Il s'approcha alors, ne parlant point, soutenant son regard sans tressaillir. Tout en s'agenouillant, sa main plaça Nessa sur le dos, et alla ensuite caresser de côté sa chevelure exquise et douce comme les pétales de rose.
Le Général se plaça au dessus de la jeune guerrière, maintenu en élévation par ses deux bras saillants, déposant un baiser langoureux, épousant son corps au sien.

D'un doigt qu'il posa sur le front de la jouvencelle, il descendit jusqu'aux lèvres, dessinant entre temps les traits parfaitement mignons de son nez. Il dessina ensuite sensuellement le volupté de ses lèvres margarines avant de saisir le corset au niveau des seins, pour le sectionner en deux parties inégales d'un coup sec.
Lucius parsema alors le coup de son amante de baisers glacés, déversant un souffle frais pour contraster avec la peau désormais chaude de Nessa. Il conduisit son épopée jusqu'aux seins nus, et contourna délicatement leur cime charnelle de sa langue.

Arriva enfin le moment où Lucius bascula sur le dos, entrainant avec lui la donzelle, maintenant à califurchon sur son membre encore ensommeillé.
Les seins de la cavalière tombaient tels des grappes de raisin mûres, et il lui dit, tendrement :

"Fais moi l'Amour, Nessa."
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MessageSujet: Re: Souffle Etouffé [Nessa]   Souffle Etouffé [Nessa] Icon_minitimeDim 6 Sep - 22:20

Nessa savait la passion qu'elle dévouait à Lucius, mauvaise. Elle le savait depuis des lustres, et d'autant plus lorsqu'elle comprit son attirance pour lui... Mais, trop de rage pour vaincre ce sentiment, l'avait réduit à l'apprécier encore plus. Involontairement, elle était tombée intensément sous son charme, et cette accroche ne pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Au fond d'elle, elle avait toujours attendu un moment pareil, qu'il devienne son amant pour une nuit, voir beaucoup plus... Car Lucius représentait l'homme idéal à ses yeux noisettes, à la fois doux et autoritaire, un parfait romantique caractériel, elle en était folle. Elle n'avait point besoin de dire des paroles évidentes, elle avait compris ce qu'il attendait d'elle, ce qu'il voulait, et elle était aux anges. Elle était à présent allongée sur la couche du jeune homme, et l'attendait impatiemment... Lucius l'observait, elle aussi, et se décida à se dévêtir. Nessa ne se mit pas debout pour l'aider, préférant regarder le spectacle qui s'offrait à elle comme une spectratrice. Elle guettait chaque mouvement de ce mâle, se mordant la lèvre inférieure de délice lorsqu'elle surprit la musculature parfaite du soldat. Comblée. Seulement, malgré cela, elle sortit vite de son utopisme lorsqu'elle apperçut les nombreuses blessures qu'il avait encaissé pendant des années. Lucius avait beau avoir un esprit fort, il restait immortel et pouvait mourir à n'importe quelle seconde en combat, en guerre. Cette pensée déchira le coeur de notre Nessa, qui ne pourrait combler son coeur une nouvelle fois si l'homme qu'elle désirait disparaissait un jour...
Mais elle oublit vite sa peine en sentant Lucius s'affaler sur elle doucement. Elle sentit son corps s'activer, et devenir encore plus impatient. Nessa se laissa embrasser passionément durant un instant, lui montrant également son envie.

Lucius mit fin au baiser, décidant de s'attaquer à l'une des parties érogènes de sa partenaire. Celle-ci l'accompagnait en mettant une main dans sa nuque chaude, le laissant descendre et s'occuper de sa paire de poire fraîchement à l'air. Un sourire aux lèvres, Nessa observai son amant s'occuper d'elle. La nuit serait magnifique, c'était certain.
La poitrine visible maintenant, Nessa se vit retourner par Lucius pour finalement attérir au dessus de lui. Changement de rôle. Elle possédait les reines, elle prendrait les commandes dès à présent. Elle était à califourchon sur lui, rapprochant son visage vers celui de l'homme, elle vint l'embrasser en se permettant de caresser lèvres et langue de son général. Les paroles de ce dernier, lui demandant de se donner à lui, l'excitèrent au plus haut point, car l'entendre dire ça était si exquis, il semblait si sincère... Le Lucius désagréable avait changé, peut être avait-il gardé ses pulsions pour lui depuis longtemps ? Puis, Nessa parsemait le reste du visage de ce dernier par des baisers doux et lents. Peu à peu elle descendait, embrassant le corps somptueux qu'il avait, arrivant jusqu'au ventre. A ce moment-là, elle jeta un regard des plus provocants à son maître, un sourire aux lèvres, et en même temps mit sa main dans le bas de ce dernier, caressant son membre qu'elle voulait éveillé et fort pour elle... Cet acte continuant pendant quelques temps. Arrêtant et se redressant, ses mains fines et délicates vinrent au niveau du bas de Lucius encore une fois, commençant à le mettre totalement nu. Bien sûr avec un peu d'aide de la part de son homme, c'était difficile sinon. Il était maintenant sans secrets pour elle, elle pouvait le voir dans les moindres détails et elle en était tout simplement comblée et folle. Il était merveilleux à voir, et même si elle était une femme parmis tant d'autre, il l'appartenait cette nuit-là. Elle revint vers sa bouche pour le dévorer de baisers, enfermant sa nuque virile dans ses bras, et en même temps se frottant légèrement contre son intimité.

Une nouvelle fois, elle mit fin à ce qu'elle faisait et redescendit en baisers vers la partie sensible qu'il possédait. Plus en forme, et prête à tout recevoir, Nessa décida de montrer un autre talent plus secret et beaucoup plus intime qu'elle possèdait -comme la plupart des femmes. Elle commença à s'occuper, avec timidité au départ, puis avec plus d'assurances de la virilité de Lucius... Sa langue était maîtresse de ses actes. Elle changeait la cadence, mais aussi sa façon de faire, prouvant à son général qu'elle n'aimait guère la monotonie. Nessa avec passion continuait ce qu'elle faisait, pour faire profiter un maximum celui qu'elle voulait depuis deux longues années...
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