Les Royaumes de Helliawe
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 Histoire de Firiel, et de ses héros

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Aurora
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MessageSujet: Histoire de Firiel, et de ses héros   Histoire de Firiel, et de ses héros Icon_minitimeMer 1 Juil - 21:51

Histoire de Firiel

L'échec du roi Ikf



    ...Les combats faisaient rages. Le Royaume Firiel était en mauvaise posture... Le roi Ikf devait se replier mais il ne voulait pas perdre la bataille contre Numendil, qui s'était allié avec Elendi le temps d'une rencontre.
    Après des heures de combats acharnés, Firiel fut finalement vaincu par ses deux ennemis. Le roi Ikf et les rescapés de son armée retournèrent à Firiel difficilement. La conquête du pouvoir de Helliawe n'était pas pour pour le moment, mais le roi ne baissa pas les bras pour autant.
    Il lancerait d'autres attaques plus féroces, qui se solderont toutes pareillement, mais il gagnerait néanmoins du territoire sur Elendi, de quoi donner un peu d'espoir au prochains rois...

    Depuis la mort du dernier Grand Roi, Ikf, Firiel est un empire de guerre. Catapultes, béliers, machines en tout genre, guerriers armés jusqu'au dents et bourrés de magie jusqu'au bout de ongles, ils n'en faut pas moins pour faire une armée digne de ce nom. Les ressources en hommes firielois n'auront jamais été aussi nombreuses qu'en ces jours de prospérité totale.
    Tout le monde est plus confiant qu'auparavant, et on sent la différence de pouvoir du passé.

    Quant au peuple, il pille, vole, saccage et tue les "sous-races" d'hommes comme ils les appellent. Ces terres fireloises n'ont besoin que d'une chose à l'heure actuelle : Un Roi unique pour diriger tous les pays, comme il y a très longtemps. Les rois de Firiel sont plus que désignés pour occuper cette place, malheureusement personne n'a encore réussi à astreindre Numendil ni Elendi au contrôle d'un roi de Firiel.



Dernière édition par Aurora le Ven 17 Juil - 8:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoire de Firiel, et de ses héros   Histoire de Firiel, et de ses héros Icon_minitimeDim 5 Juil - 20:58

Alrik Moon, le supplicier


    Le prisonnier descendait lentement les escaliers en colimaçon sous l'oeil vigilant de deux Gardes firielois. Il ne savait pas très bien où il allait, mais ce dont il était sûr c'était qu'il ne s'agissait pas d'une surprise-party...

    Seul rescapé d'un groupe de dix espions numendiliens, il savait qu'il ne se sortirait pas de ce mauvais pas. Ses amis avaient été tués alors qu'ils infiltraient les terres de feu par la baie des sirènes, et lui fut attrapé par des gardes qui le conduisirent au ministre du roi. Ce dernier ordonna qu'on le tue, mais se ravisa et décida plutôt de le faire parler.

    Le prisonnier marcha le long d'un couloir d'environ 500 mètres de long avec des cellules des deux côtés du chemin. Elles étaient pleines de monde, femmes comme hommes. Toutes étaient pleines à craquer, sauf une, vide. On ouvra la grille et il fut contraint d'y entrer.

    Environ une heure plus tard, un petit homme fin comme un clou et au visage d'albâtre vient le chercher. Il était seul. Le prisonnier se dit qu'il pourrait alors le frapper et ressortir d'ici en courant, peut être qu'il avait une chance... Mais à peine cette idée formulée, l'homme prit progressivement la forme d'un ours géant avec de longues incisives. Pas vraiment de quoi être impressionné, mais le prisonnier en ayant une trouille bleue, ravala vite fait son idée d'évasion. La bête reprit forme humaine et l'homme fit signe au prisonnier de le suivre, ce qu'il fit sans broncher. Ils entrèrent dans une petite pièce carrée entièrement murée d'une roche dure et noire. Rien qu'en voyant la porte épaisse d'environ une vingtaine de centimètres et faite d'un seul bloc, on pouvait sans peine imaginer l'épaisseur des murs et se dire que cette pièce était totalement insonorisée. L'homme lui fit signe de s'assoir sur une chaise et prit place sur une deuxième, seul mobilier de la salle.

    -Je m'appelle Alrik Moon et j'ai le devoir de vous faire parler. Vous pouvez choisir de refuser de me dire quoi que ce soit, et vous le ferez, mais je vous conseil d'être coopératif, pour votre bien...

    Le prisonnier refusa, évidement. Alrik reprit alors sa forme d'ours, et tandis que l'atmosphère de la pièce changeait, devenait hostile et que les murs noirs se dématérialisaient pour laisser place aux Landes de Talmark, d'autres ours vinrent rejoindre le premier. Le numendilien commençait sérieusement à avoir peur, mais tenait encore bon. Le plus grand des ours parla alors avec une voix grave et suave et lui demanda des informations sur ce qu'il était venu faire à Firiel. L'homme ne répondit pas, ayant encore un peu de courage en lui, il décida de faire face aux monstres devant lui. Tout devint alors très confus, des trolls plus que réels déboulèrent sur sa gauche et des rats lui montaient sur les jambes, il avait une sainte horreur des rats et des trolls...
    Quand à Alrik Moon, il était toujours assis sur sa chaise et regardait le prisonnier se trémousser sur sa chaise, essayant de repousser des ennemis imaginaires.

    Au bout d'un quart d'heure, le prisonnier ressortit de la pièce avec le regard livide. Le petit homme derrière lui avait, par contre, un grand sourire. Ayant obtenu de cet homme ce qu'il voulait, il fit signe à un garde de le prendre en charge. Il fut conduit dans une autre petite salle. Le prisonnier numendilien était encore sous le choc de ce qu'il avait vu et subit et, de ce fait, ne se rendit même pas compte que le garde lui enfonçait un poignard dans le coeur. Le maître des tortures alla, quand à lui, faire son rapport au ministre du roi.

    Les prisonniers n'en étaient pas à leur premières fois. Certains racontaient qu'ils voyaient des araignées géantes, d'autres, des montres indéfinissables, mais tous disaient qu'ils voyaient ce dont ils avaient le plus peur et ils redoutaient leur heure...
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MessageSujet: Re: Histoire de Firiel, et de ses héros   Histoire de Firiel, et de ses héros Icon_minitimeVen 17 Juil - 8:08

Ikf Borealis, le demi-homme

    On disait toujours qu'il y avait deux rois au temps ou Ikf Borealis gouvernait Firiel. Les habitants du royaume le croisaient parfois dans la rue alors que d'autre, au même moment, discutaient avec lui dans la château des problèmes du peuple. Certains pensaient qu'ils étaient fous, mais pas du tout.

    Le don d'ubiquité des rois s'était développé à en devenir une réalité, car le peuple de Firiel ne pouvait être gouverné que par un seul homme. Le territoire étant tellement vaste et les problèmes à traiter tellement nombreux, que le roi ne pouvait y faire face tout seul. Une requête avait donc été envoyée au peuple pour savoir si il voulaient d'un deuxième souverain. La réponse fut irrémédiablement claire, comme le soupçonnait Ikf, le peuple ne voulait qu'un seul roi. Ikf du donc faire face à cette situation difficile pendant encore un moment.

    Un beau jour, alors qu'il prenait son petit déjeuner, le roi Ikf se vit entrer par la grande porte. Le roi qui était en train de manger en resta bouche-bée. Il se sentait fatigué ce matin, comme si il manquait une partie de lui, mais il ne pensait quand-même pas que sa fatigue pouvait aller jusqu'à créer des hallucinations. Son morceau de pain tomba dans son thé, ce qui eut pour effet de lui faire reprendre ses esprits. Pendant que le roi était bouche-bée, l'autre roi Ikf s'avançait vers lui pour s'assoir à sa place habituelle. Il leva les yeux au moment même où le morceau de pain tomba. Il se fixa pendant quelques secondes avant de regarder autour de lui pour voir si son magicien ne lui faisait pas encore une farce, mais non, il n'était pas dans la salle.
    Les deux hommes se jugèrent du regard pendant quelques secondes. Leurs deux cerveaux en arrivèrent à la même conclusion presque au même moment. Il s'était dédoublé.

    Les deux rois étaient seuls dans la salle, et ça valait probablement mieux. Ils essayèrent de trouver une façon de ne reformer plus qu'un seul homme. Ils ne pouvaient pas se voir par les yeux de l'autre, ni suivre le cours des pensées de l'autre, mais ils avaient le même cerveau, exactement la même personnalité, et de ce fait, ils trouvèrent la même idée. Ils se levèrent tous les deux et se mirent l'un à côté de l'autre. Ils se concentrèrent très fortement sur la même idée, celle de ne reformer plus qu'un seul homme. Visiblement il n'y avait même pas besoin de le penser très fort car à peine avaient-ils commencé à se concentrer que des petits filaments de sphères de lumières les enlacèrent comme des cordes. Ils se rapprochaient et étaient maintenant l'un contre l'autre, attachés ensembles grâce aux filaments lumineux. Mais cela ne dura pas longtemps. À peine s'étaient-ils touchés qu'ils se fondèrent progressivement l'un dans l'autre. Le roi, à nouveau entier, chercha les derniers évènements dans sa mémoire et trouva deux versions différentes de la même scène, l'une vécue par l'un de ses deux moi et l'autre par le deuxième.

    Le jour suivant, rien ne se produisit. Alors le roi essaya de se dédoubler par lui-même, et il y arriva assez facilement. Les mêmes filaments de sphères lumineuses enlacèrent d'abord le roi lorsqu'il était encore un seul homme, puis enlacèrent séparément les deux hommes lors de la séparation, contrairement à la ré-unification. Il sentit de nouveau son énergie décroitre, d'environ de moitié pensait-il, pourtant il ne se sentait pas fatigué.

    Heureux comme tout car il allait enfin pouvoir répondre aux besoins du peuple, il grimpa dans sa tour pour montrer ce nouveau phénomène à sa femme. Elle en fut ravie, mais lui dit que ce don devait rester secret, ou alors n'être qu'un mythe. La population ne devait pas connaitre les détails de ce phénomène, et il devait éviter de se montrer au peuple lorsqu'il était deux. Le roi accepta cette condition et lui promit de tout faire pour veiller sur ce secret. Il l'avoua néanmoins à quelques uns de ses meilleurs amis, ainsi qu'à son maitre d'armes et son magicien.

    Quelques années plus tard, ses fils et filles ayant grandit, il leur demanda d'essayer de faire pareil que lui. Sa femme n'y arrivait pas, mais peut être que ses enfants y arriveraient. Et ce fut le cas. Pour l'instant, un seul de ses fils y arrivait, mais les autres devaient être encore trop jeunes pour savoir le faire. Heureux que son don se perpétue, le roi lança une attaque sur Numendil pour tester son nouveau pouvoir lors de batailles. Il s'était beaucoup entrainer avec son maître d'armes pour tester ses capacités au combat qui se révélèrent désastreuses. Une fois scindé en deux corps, ses capacités étaient aussi diminuées de moitié autant sur le plan physique que magique. Il travailla durement avec son magicien pour essayer d'augmenter le pouvoir de chacun de ses corps, ainsi qu'avec son maître d'armes pour se refaire une force digne de lui.

    Les années passèrent et les batailles se succédèrent. Firiel en sortait presque toujours gagnant, allez savoir pourquoi... Jusqu'au jour où l'une des moitié de roi se retrouva à terre après s'être faite criblée de flèches ennemies. C'est le roi resté vivant qui, voulant se ré-unifier et n'y arrivant pas, se mit à la recherche de son double. Il le trouva enseveli sous les corps ennemis. Il ne pleura pas car il savait bien qu'un jour tout se finirait comme ça, à force de ne pas avoir l'oeil sur lui et de ne jamais assez surveiller ses arrières, il s'était fait avoir. Il ramena la dépouille à Kirflayel où elle fut enterrée en publique.

    Il retourna sur le champ de bataille, mais n'avait plus le gout à la guerre, et depuis ce temps là, toutes les batailles de Firiel pendant les Grandes Guerres furent perdues. À sa deuxième mort, le roi Ikf fut enterré avec son double et Ses fils et filles reprirent le royaume en main.

    Le don de la famille royale de Firiel s'étendit un peu dans le peuple mais toujours parcimonieusement, témoignant des aventures des rois et reines. Mais il continue de ne rester qu'un mythe, car après tout, personne ne peut être à deux endroit à la fois...
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